HAP routiers : les dangers de l’amiante

Les enrobés routiers qui doivent faire l’objet de travaux sont soumis à un diagnostic qui doit être effectué par un diagnostiqueur qualifié et titulaire d’une autorisation d’intervention à proximité du réseau, la AIPR.

Tout maître d’ouvrage, gestionnaire de réseau, ou dirigeant d’entreprise en charge de réaliser des travaux sur la voirie, les trottoirs ou un parking est tenu de procéder à ce diagnostic qui détermine la présence ou l’absence d’amiante dans les enrobés et vérifie le taux de concentration en hydrocarbures polycycliques aromatiques.

Le diagnostic doit être transmis aux entreprises en charge des travaux et joint au DCE, le document de consultation des entreprises dans le cas où de l’amiante est retrouvé. Cette démarche permet d’une part de protéger les professionnels, mais aussi d’assurer une gestion des déchets optimale et sans risque pour l’environnement.

À la suite d’une déclaration par le maître d’ouvrage, nous analysons les risques d’exposition professionnelle à l’amiante en cohérence avec la VLEP fixé par la loi puis nous effectuons des carottages qui seront analysés par un laboratoire accrédité.

Un rapport découle de ces différentes étapes, il s’agit du diagnostic HAP routiers.

On connaît tous les dangers de l’amiante et les risques accrus de cancers dans les suites tardives d’une exposition, mais les HAP sont eux-aussi toxiques. Les hydrocarbures polycycliques aromatiques sont majoritairement composés de molécules de carbone et d’hydrogène, mais contiennent aussi des cycles aromatiques condensés toxiques pour l’environnement.

Ils sont classés parmi les composants les plus polluants, les POPs, polluants organiques persistants du fait des quatre critères suivants : leur toxicité bien sûr, mais aussi la persistance dans l’environnement, le concept de la bioaccumulation et le transport à longue distance.